Pêche à la Mouche

Pêche à la Mouche

Plongez dans l’univers de la Pêche à la Mouche, pêche aux multiples facettes !

Tout le monde a en tête cette image magique du Pêcheur à la Mouche sèche déployant sa soie au-dessus de l’eau par des mouvements de va et vient, essence même de la discipline. Elle ne se résume cependant pas uniquement à la pratique de cette dernière, réservant bien des subtilités d’un point de vue technique, chacune permettant de répondre spécifiquement à un comportement des poissons, à une saisonnalité, à la morphologie du cours d’eau etc…

De par les différentes options qu’elle offre, elle permet de pêcher quasiment tous types de poissons, les innovations technologiques offrant même au pêcheur la chance de capturer des poissons de plus en plus gros, que ce soit en eau douce ou en eau salée.

Laissez-vous guider sur les principales techniques de Pêche à la Mouche : sèche, nymphe, streamer, noyée dont les principales caractéristiques sont décrites ci-dessous.

Pêche en Sèche

Elle est l’essence même de la Pêche à la Mouche. Son principe consiste, à l’aide de faux lancers rythmés par des mouvements de va et vient, à déployer sa soie dans les airs. Au bout de cette dernière se trouve le bas de ligne et en extrémité de ce dernier une mouche, le tout possédant un poids dérisoire. Le déroulement de la soie va permettre d’ajouter du poids à la ligne et de la vitesse au bas de ligne dans le but de parvenir à présenter la mouche sur l’eau à l’endroit souhaité. L’ artifice devra ensuite dériver à la surface de l’eau de manière la plus naturelle possible afin de leurrer les poissons.

Cette technique très ludique et visuelle procure des sensations dès les premiers instants où on la pratique sans même capturer de poissons. Elle est également en lien très étroit avec l’observation des insectes ailés du milieu aquatique et de ses environs. Quoi de plus gratifiant que d’observer la rivière, les insectes présents, sélectionner l’imitation la plus ressemblante, la faire dériver au milieu d’insectes naturels et d’être soudainement le témoin d’une attaque visuelle où l’on aperçoit sa mouche se faire happer par le poisson de manière plus ou moins discrète; Un moment d’excitation certain et une adrénaline sans pareille ! !

La technique s’avère redoutable lorsque les poissons sont en pleine activité, soit lors d’une phase d’émergence (gobages discrets), d’éclosion mais également en période de vol et d’accouplement des insectes (gobages plus francs).

Une alternative consistant à rajouter une nymphe (imitation plombée) en dessous d’une grosse mouche sèche à fort potentiel de flottaison permet d’augmenter ses chances de captures, la mouche sèche jouant alors un double rôle ; celui d’avertisseur de touche dans le cas où le poisson viendrait se saisir de la nymphe sous l’eau mais également un rôle incitatif pour des poissons ayant le regard tourné vers la surface.

Pêche en Nymphe

Les insectes aquatiques représentant une grande majorité du régime alimentaire des salmonidés, la pêche en nymphe paraît alors indispensable à pratiquer afin de se donner un maximum de chances de réussir dans la capture régulière de poissons. Cette pêche consiste, à l’aide de gestes courts et précis, à propulser une ou deux nymphes à l’endroit souhaité et à les faire dériver sous l’eau le plus naturellement possible afin d’imiter une larve aquatique et de leurrer les poissons.

Cette pêche, plus ‘’abstraite’’ que la pêche en sèche aux premiers abords du fait qu’on ne distingue pour la plupart du temps pas ses artifices, se révèle à qui souhaite la pratiquer une source de remise en question sans limites.

De la recherche de l’alimentation à l’instant T des poissons pouvant dépendre de la saisonnalité, de la température de l’eau mais aussi de l’air, du courant et du volume d’eau, en passant par la définition de zones de prospection adaptées mais également par le choix des nymphes, leur poids, leur volume, leur couleur, le point d’impact du lancer, l’adaptation de la tension de son bas de ligne, sa longueur, l’angle d’inclinaison de la canne… Tant de paramètres qui en font la complexité mais également la magie de cette pêche.

En période d’étiage ou sur des cours d’eau translucides le permettant, la pêche en nymphe à vue pourra être pratiquée. Elle est comme une combinaison de la technique de lancer de la pêche en sèche et des principes de dérives de la pêche en nymphe.

Pour les débutants, je vous fais là peut être un peu peur mais sachez que vous saurez rapidement reconnaître si votre dérive est adaptée à la zone de pêche et verrez vos efforts récompensés !

Pêche au Streamer

Cette pêche trouve généralement son apogée en début et fin de saison ou du moins lorsque les volumes d’eau sont assez importants et les poissons plus enclins à se nourrir de proies plus importantes.

En effet un streamer est un artifice bien souvent assez fourni ayant pour but d’imiter un poisson voire un animal (vairon, grenouille, souris etc…). Sa taille peut aller de quelques centimètres lorsqu’il s’agit d’imiter un vairon (pour le pêcheur à la truite) à plus de 20 cm lorsqu’on recherche des carnassiers tels que les brochets, les silures ou bien des poissons d’eau salée.

En rivière, le principe consiste à peigner chaque zone potentielle de poste à poissons, la prospection pouvant être lente ou bien rythmée par des à-coups de tirée sur la soie. Dans la plupart des cas, les dérives se font en aval. En lac, la pêche consiste à l’aide de tirées sur la soie nommées stripping, à imiter la nage d’un poisson.

Pour le streamer, le choix de l’utilisation de soies flottantes, intermédiaires ou plongeantes mais également d’artifices plus ou moins plombés sont des paramètres primordiaux à prendre en compte selon la couche d’eau que l’on souhaite prospecter.

Pêche en Noyée

C’est une pêche très complémentaire de la pêche en sèche et de la pêche en nymphe. Elle consiste à faire dériver un train de mouches (composé de 2 ou 3 mouches permettant de prospecter les différentes couches d’eau) le plus naturellement possible devant les postes potentiels où les truites se tiennent. Les lancers se font ¾ aval, le pêcheur doit ensuite accompagner la dérive qui forme un arc de cercle en pêchant canne basse. La fin de la coulée se termine le long des berges, on relève la canne puis on effectue un nouveau lancer.

Dans des zones où le courant est plus lent, le pêcheur peut se saisir de la soie dans sa main en l’enroulant autour de ses doigts (tricoter), ceci donnant un mouvement d’oscillation aux mouches et imitant les insectes aquatiques tentant de gagner la surface afin d’éclore. Pendant toute la dérive, la ligne doit être tendue mais non bridée, pour rester en permanence en contact avec les mouches et pouvoir réagir dès la moindre touche.

Cette technique permet de prospecter rapidement divers postes et différentes couches d’eau dans lesquels les poissons pourraient se trouver. Sa pratique est bien adaptée au début de saison, donnant de bons résultats par eaux fortes et également teintées et se révèle particulièrement redoutable juste en amont d’une phase d’éclosion. Elle est aussi une bonne alternative à la pêche en sèche dans des veines d’eau assez puissantes, permettant d’imiter des insectes luttant face au courant.

Différents niveaux d’apprentissage dont vous trouverez ci-dessous des éléments de contenus pédagogiques vous sont proposés afin de répondre au mieux à vos attentes. Notez que les informations listées par niveau sont ici données à titre indicatif et qu’en pratique, une adaptation propre à chacun sera faite en cours de séance en fonction de votre niveau initial ainsi que de votre capacité d’apprentissage.

Ce niveau correspond à un niveau d’initiation destiné à des personnes débutant dans la technique. Il se nomme « Emergence » en guise de rappel au terme donné à la phase où les insectes aquatiques remontent dans la couche d’eau afin d’entamer leur métamorphose, ayant ici pour symbole la montée en compétences du pêcheur novice, partant d’une connaissance nulle pour finalement posséder un maximum de bases solides en vue de sa progression future.

Ce niveau comprend :

  • Une base d’entomologie avec la découverte des principales familles d’insectes rencontrées au bord de l’eau, de leur état larvaire à leur état adulte.
  • Les notions essentielles de lecture de l’eau, des explications quant au positionnement des poissons en fonction de différents paramètres (saisonnalité, température eau et air, volume d’eau, courant, granulométrie) ainsi qu’un apport de connaissances concernant leur régime alimentaire et plus généralement leurs us et coutumes.
  • Des outils quant au choix du matériel adapté en fonction de la technique dans laquelle vous serez guidés mais également une brève présentation des nœuds de pêche les plus utilisés.
  • Des éléments clefs quant au choix d’artifices à utiliser.
  • Les principes de base des gestuelles de lancers, de tenue de dérives et de détection des touches/actions de ferrages selon la technique choisie.

Le but de ce niveau est de vous permettre d’acquérir des bases solides tout en ne vous noyant pas d’informations trop spécifiques et de commencer à vous faire gagner en autonomie au fil du stage ; Le but principal restant bien évidemment de passer un moment de découverte agréable et convivial et bien entendu que vous preniez du plaisir au point de vous donner envie de retourner au bord de l’eau afin de poursuivre dans la pratique.

Ce niveau correspond à un niveau intermédiaire destiné à des personnes possédant déjà une certaine expérience dans la technique. Il se nomme « Eclosion » en rappel au terme donné au moment où les insectes aquatiques se métamorphosent en insectes ailés et se retrouvent à la surface de l’eau. Ce stade a pour symbole le gain d’autonomie du pêcheur et par conséquent une progression technique.

Ce niveau comprend :

  • Entomologie détaillée reprenant les principales familles d’insectes en identifiant les périodes de leur présence dans l’eau sous forme larvaire ou bien hors de l’eau sous forme d’insectes ailés ainsi que leur positionnement dans les cours d’eau.
  • Rentrer plus en détails dans la lecture de l’eau, appréhender le comportement du courant en fonction du volume d’eau et de la granulométrie du fond etc…
  • Apprendre à monter sa ligne en autonomie en vue de ses futures parties de pêche.
  • Apport de conseils plus poussés concernant vos lancers, vos dérives ; Corrections d’éventuels mouvements parasites. Par exemple mieux orienter sa canne lors de sa dérive en nymphe, aborder certains lancers spéciaux en sèche, maîtriser les mendings etc…
  • Des notions de choix d’artifices adaptés en fonction du courant (valable en sèche selon le courant de surface mais également indispensable en nymphe), de la profondeur et de l’activité des poissons.
  • Apprendre à utiliser un bas de ligne adapté en fonction de la profondeur de pêche, du courant et de sa dissipation dans la couche d’eau (nymphe), de la longueur et de la dégressivité de son bas de ligne en sèche selon la soie utilisée, les posés souhaités mais également selon la méfiance des poissons.

Ce niveau s’articule autour de deux grands axes ; Le but est tout d’abord de vous apporter de nouvelles connaissances et compétences plus poussées concernant le milieu aquatique ainsi qu’en action de pêche mais également de vous faire gagner en autonomie.

Ce niveau correspond à un niveau de perfectionnement destiné à des personnes possédant de solides bases dans la technique et comptant bon nombre d’heures de pêches à leur actif. Il se nomme « Subimago » et fait référence au terme donné à la phase où les insectes aquatiques sont à présent des insectes ailés, ayant ici pour signification l’émancipation et la diversité des connaissances et compétences techniques acquises par le pêcheur.

Ce niveau comprend :

  • Entomologie poussée sur les principales familles d’insectes du cours d’eau, identification des principales périodes de leur présence dans l’eau aux stades larvaires ou bien hors de l’eau aux stades ailés. Définition de leur positionnement dans les cours d’eau en fonction de la morphologie de ce dernier. Corrélation avec les artifices à utiliser en action de pêche, en termes de couleur, de taille, de volume etc…
  • Décomposition de la lecture de l’eau : analyse poussée du comportement du courant, des postes préférentiels selon l’activité des poissons.
  • Rentrer en détails dans la confection des bas de ligne. Permettre au pêcheur de savoir s’adapter à tous types de cours d’eau ainsi qu’à la méfiance des poissons.
  • Gain de distance en action de pêche tout en conservant l’efficacité des dérives.
  • Optimisation des dérives (mendings, lancers courbes etc…), angles de canne, points d’impacts, reprise de fil/soie, prise de contact plus rapide (en nymphe) et bien d’autres subtilités.
  • Prospection de zones de pêches plus techniques avec des profils variés sur une même zone, demandant une analyse poussée et une adaptation de chaque instant, du lancer jusqu’à la fin de la dérive.
  • Lancers spéciaux (lancer arbalète, lancers courbes, double traction etc…) et approche de situations spécifiques (dérives aval en sèche, pêche plein amont en nymphe etc…).

Ce niveau s’axe sur le travail d’actions techniques spécifiques selon la technique plébiscitée. Le but est de permettre au pêcheur confirmé d’aiguiser son sens de l’eau, sa technique et sa connaissance du milieu, lui apportant ainsi les clefs pour réussir dans une multitude de situations.

Des stages journaliers ainsi que sur plusieurs jours vous sont proposés. Ils sont personnalisables selon vos souhaits aussi bien en termes de techniques que de lieux.

Une journée de stage de pêche compte à minima 8h en action de pêche (hors pause repas) et est adaptable en fonction de vos envies mais également de la saison. Lorsque la saison l’implique et selon l’activité des poissons, les journées de guidage pourront commencer plus tôt ou bien se terminer plus tard.

Notez que j’estime que des stages de 3 jours sur une voire 2 techniques ciblées par niveau permettent de rentrer en détails dans des situations de pêche variées et ainsi vous donner suffisamment de clefs afin de rendre vos futures journées de pêche plus prolifiques. Aussi ces stages de 3 jours pourront être réalisés sur 3 jours consécutifs ou bien étalés dans l’année (permettant alors de découvrir une rivière sous différentes saisons, ou bien une nouvelle rivière, d’adapter votre technique etc…)

Dans la mesure du possible, je conseille personnellement à toute personne souhaitant se lancer dans l’apprentissage de la Pêche à la Mouche de commencer par la pêche en sèche qui apportera des bases solides de connaissances du milieu aquatique mais également en termes de gestuelle.

Enfin, notez que des stages d’une durée de 4 jours alliant le guidage aux cours de montage de mouches sont mis en place. Ces derniers ont pour objectif de vous permettre de rentrer en immersion totale dans la Pêche à la Mouche. Ils vous permettront de tenter de capturer des poissons avec des imitations que vous aurez vous-même réalisées en observant la vie aquatique du(des) cours d’eau durant le séjour.

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