Ariège
L'Ariège en quelques mots...
L’Ariège est un département aux profils variés découpé en 5 bassins versants. Étant composé d’une partie de la chaîne des Pyrénées, les possibilités de pêche y sont nombreuses ; de la pratique en lacs d’altitude à celle en cours d’eau montagneux tels que le Vicdessos, le Garbet ou encore l’Alet, les terrains de jeux ne manquent pas. Le département possède également des rivières qui s’étendent dans les vallées et plaines tels que l’Ariège et le Salat. Il y en a pour tous les goûts et toutes les saisons. Venez découvrir les rivières et plans d’eau typiques de ce département sauvage dont le potentiel halieutique ne vous laissera pas indifférent.
Sur la carte interactive sont montrés les principaux cours d’eau arpentés lors de guidages ; ceux d’entre eux possédant les icônes sont détaillés ci-dessous.
Morphologie du cours d’eau
L’Ariège est une rivière longue de 163km qui prend sa source dans les Pyrénées à environ 2 400 m d’altitude au lac Noir dans le cirque de Font-Nègre, à la frontière entre l’Andorre et le département des Pyrénées-Orientales. Traversant des gorges profondes, elle arrive ensuite à Ax-les-Thermes où elle reçoit sur sa rive droite l’Oriège et la Lauze.
En aval d’Ax-les-Thermes et ce jusqu’à Tarascon-sur-Ariège, la vallée s’élargit entre les massifs frontaliers du Rulle et du Montcalm et le massif de Tabe. Dans cette portion, ses affluents de la rive gauche comptent parmi eux trois artères majeures qui collectent la fonte des neiges des hauts sommets et augmentent considérablement son débit. Ce sont d’amont en aval, le Najar, l’Aston et le Vicdessos. Juste après cette confluence, le débit de l’Ariège atteint alors environ 35 m3/s et le cours d’eau prend son orientation définitive au nord. Dans le même temps la vallée se resserre alors que l’Ariège, rejoint par le Saurat et la Courbière sur sa rive gauche et l’Arnave sur sa rive droite pénètre dans la retenue du barrage de Garrabet puis passe sous le pont du Diable. Au niveau de Foix son débit atteint environ 45m3. Après les cluses de Foix et de Saint-Jean-de-Verges commence la plaine de Basse Ariège où la rivière traverse les villes de Varilhes, Pamiers et Saverdun.
Au-delà, elle quitte le département et entre dans la Haute-Garonne juste avant de rencontrer l’Hers-Vif sur sa rive droite en amont de Cintegabelle. Après Cintegabelle, l’Ariège reçoit la Lèze, son dernier affluent notable en rive gauche, et se jette dans la Garonne (rive droite) en face de Portet-sur-Garonne, au Sud de Toulouse.
De régime hydrologique nival, la rivière se caractérise par d’importantes crues de printemps et des eaux basses en été.
Activité pêche
L’Ariège est un cours d’eau classé en première catégorie piscicole jusqu’à la limite avec le département de la Haute-Garonne. Cependant une exception a été créée quelques années en arrière avec un parcours classé en 2nde catégorie sur quelques kilomètres légèrement en aval de Pamiers. Tout en respectant la période de reproduction et de maturation des œufs nécessaires au bon développement des futures générations de salmonidés, cette zone permet d’étendre la période de pêche à fin novembre pour la fin de saison et de commencer à arpenter ses berges à partir de mi-février afin d’appréhender le comportement de la rivière et sa morphologie renouvelée par de potentielles crues en début de saison.
La rivière abrite des truites fario aux robes variées pouvant atteindre plus de 60 cm sur la partie aval du département. Des tacons sont également présents et deviendront dans le futur, espérons-le des saumons. La nourriture y est abondante et les poissons ont par conséquent une croissance rapide. La partie aval abrite également de belles populations de chevennes et barbeaux.
Depuis quelques années, la partie amont de la rivière héberge une population croissante d’ombres communs qui ont été introduits et semblent s’acclimater au milieu. Ces derniers ayant un comportement bien différent de celui des truites, cela permet de diversifier la pêche.
L’Ariège dispose de 6 zones No Kill (parcours sans tuer) ayant pour effet d’étoffer le panel de tailles de poissons de ces portions de rivière avec parfois de belles surprises à la clef. Il compte également un parcours loisir à Tarascon-sur-Ariège.
L’Ariège étant une rivière relativement longue, ses configurations allant de profils torrentiels à de grandes plages lisses et de grands courants aux volumes d’eau importants permettront, suivant la zone choisie, de pêcher selon vos désirs et votre niveau à toutes les techniques de Pêche à la Mouche. Des poissons de toutes tailles y sont capturables, plutôt modestes sur la partie amont à importantes sur la partie aval.
Afin de réussir ses parties de pêche, une bonne connaissance du milieu, de l’activité des poissons et de leur régime alimentaire s’avère indispensable. Ma connaissance de la zone permettra de vous aider à dompter ce cours d’eau lunatique, parfois très prolifique, parfois timide et à en découvrir ses trésors.
Morphologie du cours d’eau
L’Alet est une rivière de 1ère catégorie appartenant au bassin versant du Couserans. Le cours d’eau est un affluent droit du Salat et ainsi un sous-affluent de la Garonne.
D’une longueur de 19,6 km, l’Alet prend sa source dans le massif du Mont Valier sur la commune d’Ustou à 2100 mètres d’altitude. La rivière traverse 3 communes que sont Ustou, Couflens et Seix. C’est dans cette dernière que le cours d’eau se jette dans le Salat au lieu-dit Pont de la Taule à 567m d’altitude. Le cours d’eau possède un profil torrentiel sur ses portions aval et amont. Sur sa partie médiane, la vallée s’élargissant offre une pente un peu plus douce.
Avec un débit moyen de 4 m3/s à sa confluence, l’Alet est une rivière de type nival, tout comme l’Ariège, marquée par des niveaux d’eaux élevés en fin de printemps conséquence de la fonte des neiges.
C’est une rivière très abondante qui peut cependant s’avérer capricieuse dû aux fluctuations saisonnières de débit bien marquées, caractéristiques des cours d’eau de haute montagne.
Activité pêche
La rivière est peuplée de truites farios dont la taille moyenne est d’environ 20cm. Au regard de la taille du cours d’eau, de l’altitude et de sa thermie, la nourriture y est moins abondante que sur des rivières comme le Salat et l’Ariège et la taille des poissons est par conséquent plus modeste. Une truite de 25 cm constituera une belle prise sur cette rivière, cependant des poissons de tailles plus importantes, bien que rares, restent toutefois capturables. La rivière est composée de gros blocs et cailloux constituant de belles caches et zones de repos pour les poissons. Notez la présence d’une portion No Kill d’environ 600 mètres dans la commune du Trein d’Ustou.
La densité des poissons est importante, la compétitivité entre eux également. L’opportunisme des poissons est remarquable, la pêche en sèche et en nymphe donnent de bons résultats à qui sait les pratiquer au bon moment. Les temps de dérives étant relativement courts, la discrétion des approches, des posés et la précision des points d’impacts auront un rôle clef dans votre réussite. L’activité des poissons et leur positionnement sont variables et sujets à de nombreux paramètres, en ce sens une maîtrise du comportement de la rivière et de ses habitants est indispensable afin de maximiser ses chances. De plus, une bonne connaissance des accès et des zones propices aux différentes techniques est de mise.
Dans ce cadre magnifique et sauvage avec une eau cristalline, observation et discrétion seront essentiels afin de réussir vos sorties.
Morphologie du cours d’eau
Le Salat est une rivière qui coule principalement dans le département de l’Ariège mais également dans celui de la Haute-Garonne.
D’une longueur de 74km, c’est un affluent de la Garonne en rive droite qui prend sa source dans les Pyrénées où il naît de neuf sources environ 6km en amont du hameau de Salau sur la commune de Couflens à 1944m d’altitude.
Le cours d’eau compte de nombreux affluents dont les principaux sont le Garbet, l’Arac, l’Alet, l’Arbas et le Lez. Il traverse la vallée d’Angouls puis le massif de l’Arize en parcourant les gorges de la Ribaute. Il coule ensuite dans la ville de Saint Girons et reçoit deux affluents majeurs, le Lez et le Baup puis se jette dans la Garonne au niveau de Roquefort sur Garonne à 259m d’altitude. Son débit moyen à sa confluence avec la Garonne est de 42,5 m3/s
Sur sa portion en amont de sa confluence avec l’Alet, la rivière coule dans la vallée resserrée et ne fait que quelques mètres de large. La couverture végétale y est assez dense. De Seix à Soueix, la vallée s’ouvre, la rivière s’élargit et le profil bien que torrentiel s’adoucit quelque peu. De sa confluence avec l’Arac jusqu’à Saint Girons, le Salat est à nouveau encaissé dans une vallée qui se resserre à nouveau mais conserve tout de même une largeur comprise entre 10 et 15 mètres. En aval de Saint Girons, il devient une rivière de plaine. Sa pente s’adoucissant, la rivière s’élargit et sinue paisiblement dans le piémont.
Tout comme la majorité des cours d’eau Ariègeois, le Salat possède un régime hydrologique nival.
Activité pêche
Le Salat est une rivière classée en 1ère catégorie piscicole jusqu’à la frontière avec le département de la Haute-Garonne au niveau du village de Lacave pour lequel il devient un cours d’eau de 2nde catégorie jusqu’à sa confluence avec la Garonne.
La rivière possède 2 zones de réserves de pêche, une en amont de Couflens et le canal de la commune de Seix. 4 portions de No Kill à Seix, Saint Girons, Lacave et Roquefort Sur Garonne permettent d’aider au bon développement des populations.
La rivière abrite principalement des truites farios, de tailles modestes sur sa partie haute avec de beaux spécimens sur sa partie basse. Sa partie aval abrite également bon nombre de chevesnes et barbeaux qui cohabitent avec les truites de belles tailles.
Une fois n’est pas coutume, l’activité des poissons est changeante selon la saison et les niveaux. Cependant lorsque les poissons sont actifs, ils le sont vraiment. La rivière offrira à qui sait utiliser la bonne technique au bon endroit et au bon moment de belles chances de réussite avec par exemple de belles parties de pêche en sèche.
Tout comme l’Ariège, cette longue rivière aux profils variés et à la granulométrie changeante offre une multitude de possibilités de pêche qui saura assouvir les envies de grand nombre de pêcheurs, de ceux souhaitant pratiquer la pêche à la mouche dans un décor de piémont/montagneux à la recherche de poissons opportunistes sur des postes bien marqués, à ceux désireux d’allonger leurs dérives et de pratiquer la technique en grande rivière à la recherche de poissons de plus grosses tailles.